Le test de créatine phosphokinase mesure la quantité de créatine phosphokinase (CPK) dans le sang. Cet examen est également désigné créatine kinase , test de créatine phosphokinase et test CPK .
La créatine phosphokinase est un enzyme spécifique qui se trouve essentiellement dans le cœur, le muscle du squelette et le cerveau.
Le test de créatine phosphokinase est effectué pour évaluer des dommages à des tissus cérébraux, musculaires ou cardiaques. Lorsque le tissu présente des lésions, la créatine phosphokinase s’écoule du tissu dans le sang.
Ce test sert à diagnostiquer et évaluer les conditions suivantes :
- crise cardiaque ;
- douleurs thoraciques ;
- lésions musculaires ;
- dermatomyosite précoce (pathologie musculaire et des tissus conjonctifs) ;
- polymyosite (résulte d’une inflammation musculaire)
- distinction entre une infection postopératoire et une hyperthermie maligne (hausse rapide de la température du corps) ;
- gènes liés à une dystrophie musculaire.
Le dosage de la créatine phosphokinase est effectué par une analyse de sang. Le prélèvement de sang est effectué par un professionnel de la santé, généralement selon les étapes suivantes :
- Le flux sanguin est arrêté par un ruban élastique (ou garrot) qui est enroulé autour de la partie supérieure du bras. Les veines du bras deviennent ainsi plus visibles, de sorte qu’il est plus facile d’insérer l’aiguille pour effectuer la prise de sang.
- L’alcool sert à nettoyer le site de la prise de sang sur la peau là où l’aiguille va être insérée.
- L’aiguille est insérée dans la veine choisie. Il peut en résulter une brève sensation de pincement ou de picotement, à moins que vous ne ressentiez rien du tout.
- Le sang est recueilli dans un tube raccordé à l’aiguille. Il est parfois nécessaire d’utiliser plus d’un tube.
- L’élastique est enlevé une fois que suffisamment de sang a été recueilli.
- Une fois l’aiguille retirée de la peau, un coton ou un morceau de gaze sont appliqués sur le site de l’injection.
- Une pression est exercée sur cette zone et un bandage mis en place pour maintenir le coton ou la gaze.
Vous éprouverez éventuellement une sensation de pincement ou de picotement, voire un léger inconfort lorsque l’aiguille est insérée dans la veine.
Une fois l’échantillon de sang prélevé, il est envoyé au laboratoire d’analyses où le dosage de créatine phosphokinase sera effectué. Si vous avez été admise dans un service de soins internes dans un établissement hospitalier, cette analyse pourra être renouvelée sur plusieurs jours.
Les risques liés à l’analyse de sang sont faibles. Le prélèvement impliquant l’insertion d’une aiguille dans une veine, il peut en résulter de légères ecchymoses. Une fois l’aiguille retirée de la veine, le risque d’ecchymose sera réduit en exerçant pendant plusieurs minutes une pression sur le site de l’aiguille à l’aide d’une gaze, d’un coton stérile, ou d’une compresse chaude.
Dans de très rares cas, les risques suivants peuvent intervenir lors d’une prise de sang sur une veine :
- hémorragie ;
- hématome ou accumulation de sang sous la peau ;
- évanouissement ou sensation d’étourdissement ;
- infection.
Aucune préparation spécifique n’est généralement requise avant un dosage de créatine phosphokinase. Veillez à indiquer à votre médecin tous les médicaments que vous prenez, certains d’entre eux étant susceptibles d’affecter les résultats de l’analyse. Ces médicaments incluent notamment :
- statines
- certains produits anesthésiques ;
- alcool ;
- fibrates
- cocaïne ;
- dexaméthasone
- l’amphotéricine B
La présence de taux élevés de créatine phosphokinase dans le sang est considérée comme un résultat anormal. La présence de taux élevés de cet enzyme peut être due aux conditions suivantes :
- crise cardiaque ;
- péricardite suite à une crise cardiaque ;
- polymyosite ou dermamyosite
- inflammation du muscle cardiaque
- myopathie (pathologie musculaire)
- rhabdomyolyse (dégradation des tissus musculaires)
- dystrophies musculaires ;
- convulsions ;
- choc électrique ;
- accident vasculaire cérébral ;
- lésions cérébrales ;
- delirium tremens (dû à un sevrage alcoolique) ;
- hypothyroïdie (réduction de l’activité de la glande thyroïde) ou hyperthyroïdie (augmentation de l’activité de la glande thyroïde) ;
- nécrose de tissus pulmonaires.